Qui est Caroline Rose...
- Caroline Rose
- 14 févr. 2021
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 28 sept. 2021

Qui je suis amène à se demander comment j'en suis arrivée à écrire des romans.
D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été cette fille timide, introvertie, maladroite à l'extrême, mais surtout...fragile. Je déteste ce mot, je déteste me voir ainsi ou même m'imaginer ainsi, mais c'est une vérité à laquelle je ne peux pas échapper. Je suis fragile, mais je suis forte également.
Je suis, du moins j'étais avant de faire le nécessaire pour que cela change, ce genre de personne qui ne se laisse jamais abattre par les aléas de la vie : je suis asthmatique avec un lourd traitement médicamenteux ? Et alors ! J'ai de l'anémie ? Et alors ! On a cru que mes reins étaient nazes ? Et alors ! On a cru que je serais paralysée ? Et alors ! Tu me brises le coeur ? Et alors ! J'ai du mal à avancer dans mes études à cause de mes problèmes de santé ? Et alors ! Je suis tombée malade X fois ? Et alors ! J'ai des séquelles ? Et alors !!!
Lorsque j'avais mal il arrivait que je pleure comme tout le monde, mais si je pouvais l'éviter je le faisais.
Je me mettais toujours une claque mentale en me disant : "Ressaisis-toi maintenant ! Relève-toi et avance ! Tu es un battante pas une nunuche".
Mais...comme me l'a gentiment fait remarquer la thérapeute : "Tu ne peux pas refuser d'avoir mal lorsque c'est le cas. Tu ne peux pas tout garder en toi indéfiniment. Il faut pleurer lorsque tu en as besoin, autant de temps qu'il le faut et évacuer tes émotions. Pour ton âge, je trouve que c'est lourd à porter tout ça. Lâche prise...".
Elle avait raison, je refusais de souffrir peu importe pour qui ou pour quoi. À 22 ans, je crois que j'ai atteint le point de non-retour, que le vase était en train de déborder. Pour un "si jeune âge", j'en avais connu des choses. J'étais devenue facilement irritable, parfois même détestable avec ceux qui m'entouraient. Une garce parfois...souvent. Que s'était-il passé ?
Problèmes de santé antérieurs mis à part, je n'avais jamais été très chanceuse en amour, j'avais une image un peu tronquée des hommes. J'avais toujours été celle avec qui on trompe sa copine. Je ne savais pas ce qu'était un "garçon bien". Bien sûr, dès que je m'en apercevais j'arrêtais tout et j'en voulais aux hommes d'être ainsi, même s'ils ne sont pas tous comme ça.
Ma confiance a également été trahie par mes proches en amour. Puis j'ai rencontré ce garçon et j'ai commencé à sourire et à me dire que peut-être je tenais le bon bout cette fois. Pas de chance, ce fut ma plus belle et tumultueuse histoire pendant des années. Mon "Soham" pour ceux qui ont lu la saga.
Après lui, j'ai été en miettes et j'ai quitté la Réunion pour Paris (ma belle Paris <3), pour poursuivre mes études et tirer un trait sur lui. Là-bas, je suis tombée malade. J'ai attrapé la méningite, on était à l'ère de la campagne universitaire pour se vacciner. Des étudiants l'avaient attrapé et certains étaient morts : à Nantes d'après mes souvenirs, et autre part.
Ce n'est malheureusement pas l'unique fois où j'ai été très malade, en 2019 j'ai également attrapé un virus et j'ai guéri avec le temps (au bout de 3 bons mois alitée et une année scolaire encore foutue), mais revenons en à la première fois.
Par "chance", j'ai attrapé la moins grave, celle qui ne tue pas en quelques heures. J'étais en vacances sur mon île, j'ai fait pleins de tests, mais personne ne savait pourquoi je ne mangeais pas, je maigrissais à vu d'oeil et idem pour toutes les joyeusetés qui ont accompagnées cette maladie. Je suis rentrée en France toujours malade et après un séjour à l'hôpital je m'en suis tirée.
Je n'en dirais pas plus pour ne pas spoiler mon nouveau roman, mais il y a beaucoup de vérités dans ce dernier. Beaucoup de faits réels. Honnêtement, j'ai vraiment cru que j'allais y rester et merci mon dieu, aujourd'hui je suis bien là malgré quelques séquelles comme les maux de tête chronique, les maux de dos. C'est regrettable, mais j'ai mis tout ça derrière moi bien trop vite.
Mon ancienne relation amoureuse a encore fait des siennes avant que je ne retrouve ma sérénité d'esprit et cela n'a fait qu'en rajouter à mon vase déjà assez plein. J'étais pleine de colère et de rage contre la terre entière peut-être. Je cumulais les échecs sur tous les plans. Mais un jour, ma soeur (et je la remercie beaucoup pour ça) m'a secouée (littéralement) et m'a demandé de faire quelque chose, parce que je devenais véritablement imbuvable.
Elle m'a donné une feuille et un stylo en me disant : "Si tu ne veux pas parler, écris ! Et brûle-la ensuite". Je ne l'ai pas fait. Je l'ai fait lorsque je l'ai décidé et j'ai écrit une page...deux pages...trois pages...pleins de pages avant de me dire : "En vrai ça ferait un super roman tout ça". Et je n'ai plus lâché ma plume depuis.
Je n'ai pas publié cette histoire toutefois, pas encore. J'ai fait un rêve une nuit et j'ai écrit "Un délicieux contrat" en faisant le choix de faire de mon histoire son off-saga.
Au fond, je crois bien que ma plume ma sauver de mes ténèbres, après tout écrire m'a apaisé l'âme et à fait naître une passion...
Caroline Rose
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